La télévision locale est dans une situation financière difficile. Retour sur une histoire tumultueuse.

Débuté dans les années 2000, le projet d’une télévision locale en Loire-Atlantique a été initié par l’association télénantes constitué de Rachel Collard, Benoît Perdoncin, Emmanuel Morin et l’actuelle directrice de Télénantes Elisabeth Clément. Deux chaînes locales sont créees en 2004 : la privée Nantes 7 financée par le groupe Ouest-France et l’associative Télénantes.

En 2009, les deux télévisions doivent fusionner : la société SAS N7 TV reprend les actifs de TV Nantes Atlantique, en dépôt de bilan.

Une nouvelle chaîne
Un dossier de candidature est déposé dès 2010 au CSA, il s’agit d’une nouvelle chaîne locale qui regroupe Nantes 7 et Télénantes. Sur les 50 salariés des deux chaînes, la moitié des employés de Nantes 7 sont licenciés. Le modèle économique est désormais basé sur un financement public – les subventions des collectivités locales – et privé – la publicité et les parrainages. Une lettre de soutien est rédigée par les villes de Nantes et Saint-Nazaire, Nantes Métropole et le conseil général afin d’appuyer cette candidature. Les locaux sont installés rue Voltaire et les studios sont situés dans l’école SciencesCom. La nouvelle chaîne, désormais appelée Télénantes Loire-Atlantique investit dans du matériel high-tech et constitue une nouvelle grille des programmes à fort ancrage local.


Des difficultés financières mais une espérance forte

Les télévisions locales ont malgré tout en France de grandes difficultés à pérenniser leur modèle économique à la fois public et privé. C’est le cas de Télénantes qui a du se séparer cette année de quatre de ses salariés, 15% de son personnel. La chaîne fait par ailleurs face à un déficit de 320 000 euros pour l’année 2011. Il faut dire que les recettes publicitaires ne semblent pas à la hauteur des attentes, alors même que le conseil général a décidé de réduire les subventions accordées à Télénantes pour l’année 2012. Malgré tout, l’avenir de la chaîne n’est pas en danger pour le moment et l’évolution se poursuit pour cette télévision locale : plus d’interaction avec les téléspectateurs grâce aux réseaux sociaux, peut-être de nouveaux locaux sur l’île de Nantes au cœur du quartier de la création et une collaboration accrue avec l’enseignement supérieur nantais.

La directrice de Télénantes Elisabeth Clément est interviewée par Alice Bordage.

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