Dans le cadre de la journée mondiale de la radio organisée par l’UNESCO le samedi 13 février dernier, SUN s’est intéressée au rôle primordial que joue ce média pour alerter la population en cas de catastrophes naturelles.
Inondations, tempêtes ou séismes : la radio a fait ses preuves en France et en Haïti.
HAÏTI : Des studios improvisés sur des bouts de trottoirs.
Fer de lance de la lutte démocratique dans les années 1970, la radio a joué un rôle important dans l’histoire d’Haïti. Le pays recense entre 350 et 400 stations. Les radios locales et communautaires jouent le rôles de médias de proximité et font partie de la vie courante de la population, tel un espace d’échanges capital afin de faire avancer la cause démocratique, le progrès social et l’information à travers le pays.
En janvier 2010, Haïti est frappé par un séisme de magnitude 7, détruisant presque dans leur totalité les villes proches de l’épicentre, en plus des nombreuses pertes humaines. Très vite, les radios se sont mobilisée afin de continuer à émettre, improvisant des studios sur des bouts de trottoirs ou dans des véhicules.
Dans les jours qui ont suivi la catastrophe, certaines stations bien que concurrentes se sont regroupées en un Réseau des Médias de Petit-Goâve, afin de proposer un programme commun « spécial séisme » visant à informer et aider les populations.
Goston Pierre a été élu en 2014 par Reporters sans Frontières parmi les « 100 héros de l’information » pour son rôle joué dans les heures précédant le séisme afin de combler l’absence d’informations. Présentateur et chroniqueur pour la radio KISKEYA à Port-au-Prince, il est également éditeur pour l’Agence Alterpresse et coordinateur du groupe Médialternatif.
Rencontre avec Goston Pierre réalisée par Clémence de Sagazan et Charlotte Farouault.
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