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Le Festival Atlantide, les mots face aux maux du monde


Le Festival littéraire international Atlantide est terminé. Du 2 au 5 mars, le monde du livre était installé au Lieu Unique à Nantes. Rencontres avec Kévin Bazot, Loo Hui Phang et Tania De Montaigne.

« Le meilleur des mondes n’existe qu’en littérature« . Pour éradiquer guerres et fléaux, le festival international s’inspire de ses auteurs. Voulant créer un monde enfoui, imaginaire, et fait de papier.

Ils étaient cinquante rassemblés au Lieu Unique à Nantes pour rencontrer le public, parler de leurs oeuvres, de leurs idées, mais aussi lire celles des autres dans une grande soirée contre la censure.

Au menu de cette cinquième édition, 90 rendez-vous gratuits, entre séances de cuisine et de lectures, pour un week-end de gourmets littéraires.

« Les mots de Tocqueville, des mots intemporels »

Parmi les personnalités présentes, le nantais Kévin Bazot.

Il signe sont premier album de bande-dessinée tout public intitulé Tocqueville, vers un autre monde. Une libre adaptation de Quinze jours dans le désert d’Alexis Tocqueville, scénarisée et dessinée par le jeune artiste.

« Tocqueville c’est quelqu’un d’animer par sa passion et ça le conduit à tout un tas de découvertes et de désillusions« .

Invité au Festival pour la toute première fois, il l’était également à la Médiathèque Luce Courville de Nantes, dans le cadre des Grandes Rencontres. Un moment de discussion en petit comité, entre l’auteur et son public. Des lecteurs adultes, qui tranchent avec le public de la première heure de Kévin Bazot. En effet, le scénariste-illustrateur s’est longtemps adressé aux enfants. Un choix qui ne viendrait pas du jeune homme, dit-il, mais de son coup de crayon. 

« J’ai pas un dessin qui est très entre 8-15 ans donc je me suis tourné naturellement vers les revues spécialisées jeunesse. La bande-dessinée est un médium qui peut être très complet. Puisqu’une photo peut ne pas être très parlante, un texte redondant« .

Interview de Kévin Bazot, par Cerise Robin

 

Loo Hui Phang, Creative Commons

Loo Hui Phang, Creative Commons

« Le rapport au corps c’est un rapport géographique. Moi qui suis exilée, je me suis longtemps demandé quel était mon pays « .

Loo Hui Phang est née au Laos. A un an, elle part vivre avec sa famille en Normandie. Ce nomadisme a marqué sa petite enfance, jusqu’à s’inscrire au coeur de ses lignes. Cette écriture très personnelle, métissée et pluridisciplinaire, évoque le monde contemporain mais aussi passé, dans une réalité aussi alternative que ses oeuvres.

« J’ai mes obsessions, des thèmes qui reviennent. Nuage et Pluies et L’Odeur des garçons affamés, ce sont deux histoires de genre, qui se passent à des époques du passé mais qui ont une résonance dans le monde contemporain« .

Interview de Loo Hui Phang, par Cerise Robin

 

Tania de Montaigne, Nicolas Esposito

Tania de Montaigne, Nicolas Esposito, par Cerise Robin

« Liberté, Egalité, Fraternité : un bon objectif à atteindre »

Venue tout droit de Paris, Tania De Montaigne était également au Lieu Unique. Avec elle de nombreux ouvrages traitant de l’actualité, du genre, de l’identité et des préjugés. Notamment son tout dernier livre, Nous n’avons pas fini de nous aimer, réalisé avec Danielle Mérian.

L’ancienne journaliste, devenue romancière, biographe et chanteuse, est revenue sur son parcours, sur l’actualité, avec beaucoup d’engagement et d’humour.

« Très profondément, personne n’a aucune idée de ce qu’est une femme, un noir, un juif, un musulman…il n’y a pas une femme, il y a des femmes […] Il faudrait envisager la complexité des gens« .

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