Jusqu’au 18 avril les salles de cinéma associatives de Loire-Atlantique fêtent le 7e art avec la deuxième édition du Festival PlayTime.
Cette quinzaine du réseau des salles de cinéma associatives de Loire-Atlantique est née en 2016 pour les dix ans de la SCALA, dont le Cinématographe est en charge depuis 2006. Et le public était au rendez-vous ! Plus de 5,000 entrées pour une première édition qui a donc décidé de poursuivre sur sa lancée.
PlayTime marie ateliers pédagogiques, projections, rencontres avec des professionnels du Cinéma, et avant-premières. Une façon de mettre en lumière les métiers du grand écran, mais aussi la diversification des oeuvres proposées, et pas toujours relayées par la Grande Distribution. Laquelle, avec l’hypercentralisation, constitue un des points majeurs des préoccupation de la SCALA. En effet, avec 15% des entrées au niveau national, les petites exploitations sont face à deux géants de la distribution mais aussi de la production, particulièrement gourmands. Cependant, elles peuvent compter sur une politique de diversification, autant du point de vue spatial qu’artistique.
En Loire-Atlantique, en effet, la Grande distribution ne compte que sept établissements. Contre trente-huit salles indépendantes. Pour se faire, une politique de répartition territoriale, de démocratisation des savoirs grâce à la médiation, à l’éducation à l’image, et au prix. En Loire-Atlantique, les politiques publiques privilégie le maillage du réseau associatif pour assurer sa vitalité.
Un engagement constant, qui se retrouve dans la deuxième édition de PlayTime. Au pmenu, des films de patrimoine, des nouveautés, et une programmation jeune public. Mais aussi des ateliers ludiques et un certain militantisme.
Florence Bourhis est membre du Cinématographe et chargée de Mission SCALA, elle revient avec nous sur cette deuxième édition.
Avec les élections présidentielles et législatives, la thématique « Etats d’élu-e-s » est mis à l’honneur. Avec des long-métrages engagés comme Chez Nous de Lucas Belvaux et Retour à Forbach de Régis Sauder. Les deux évoquant la montée du Front National, ses causes, ses conséquences. L’un d‘un point de vue fictif, l’autre documentaire.
Autre sujet, les corps et leur volupté. PlayTime réalise un focus sur Abel et Gordon, un duo de réalisateurs burlesques et poétiques qui livrent Paris pieds nus, un film sur la vieillesse, la marginalité, la pauvreté mais aussi la vie dans une ville lumière filmée à partir de ses failles et de ses folies.
Paris pieds nus – Bande annonce HD, par Digital Ciné
Jérôme Penisson, directeur du Cinéma Atlantic à La Turballe, nous explique pourquoi ce choix.