Cent et une escales. L’histoire du catamaran Energy Observer va bientôt commencer. Le tout premier navire autonome, un laboratoire des mers auquel l’ICAM de Nantes a ajouté sa patte.
Energy Observer, c’est 130 mètres carrés de panneaux solaires de différentes sortes, des moteurs électriques à hydrogène, deux éoliennes, et une bateau de course. Energy Observer, c’est aussi une entreprise qui a lancé un projet collaboratif à cinq millions d’euros, pour créer le tout premier bateau voguant à l’énergie propre.
Mis à l’eau le 14 avril à Saint-Malo en Ille-et-Vilaine, le navire de 30,5 mètres de long et de 12,80 mètres de large a été rapidement baptisé le « Solar Impulse des eaux ». Il se prépare à un tour du monde de six ans.
Une virée à travers 50 pays, 101 escales, pour mettre le bateau en conditions extrêmes et ainsi tester les prototypes énergétiques qui le font avancer. Une expédition aussi pour prouver l’efficacité des outils, l’intérêt de l’énergie propre, et rencontrer à travers le monde tous ceux qui oeuvrent pour un futur plus vert.
A sa barre, Victorien Erussard et Jérôme Delafosse, homme d’images et chef d’expédition. A sa tête, une idée : « les avions solaires on ne les voit pas. Il faut développer la visibilité« . Le Calypso moderne doit donc incarner la possibilité de devenir autonome en matière d’énergie sur terre, en mer et dans les airs.
Un défi à cinq millions d’euros, une course durable portée par Paris et Saint-Malo. Aucune autre collectivité n’ayant participé au projet. Pour autant, il fut collaboratif. A chaque outil, ses petites mains. Celles de l’école d’ingénierie de Nantes, l’ICAM, se sont occupées des éoliennes, sous la direction du professeur René Aubrée.
Pierre Monnier et Thibault Nivert, élèves en cinquième année, ont donné plus de détails sur Energy Observer, à écouter ci-dessous.