Service civique – Première étape de l’enquête : la connaissance du dispositif
D’octobre 2020 à juin 2021, 6 radios associatives de la FRAP (L’Autre Radio, Jade FM, Jet FM, RCF Sarthe, Neptune FM, Radio G!) réalisent 36 reportages dans le but de questionner le dispositif national : Service Civique.
Une émission commune, les radios mènent l’enquête.
Dans cette première étape de l’enquête, les radios sont allées à la rencontre des structures qui les entourent pour tester leurs connaissances du dispositif (associations, administrations, collectifs, écoles, etc). Dix ans après la mise en place du service civique, elles retransmettent ainsi 11 témoignages d’acteurs ligériens à travers 6 reportages. Entre structures expérimentées, structures accompagnées et structures réticentes, découvrez les témoignages et les opinions des acteurs sur les feins et les opportunités du dispositifs dans un contexte ou l’entrée territoriale est parfois une première difficulté.
La FRAP, soutenue par la Direction Régionale et Départementale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale des Pays de la Loire (DRDJSCS), vous présente l’émission : « Service Civique : un engagement, des réalités ».
Un tremplin pour se lancer dans la vie active
Le Service Civique est un vrai tremplin pour les jeunes. Les structures accueillantes sont les premières à le dire. En permettant à des jeunes, souvent sans expériences, de travailler et découvrir les rouages d’un métier qui leur est juste que là très peu connu; le dispositif service civique est pour beaucoup, l’opportunité de s’imposer dans la vie active.
Selon Lionel Blondeau, le directeur du collège des Muriers au Mans, ce qui est important c’est « ce qu’ils en retirent pour leur vie future ».
Mais pas un emploi
Si la mission d’engagement volontaire peut être pour beaucoup de jeunes, le tremplin nécessaire afin de se lancer dans la vie active et se développer un réseau; il faut tout de même garder à l’esprit qu’une mission de service civique n’est à aucun moment un emploi. Le volontaire est avant tout là pour apprendre, les missions s’adaptent à son profil et non l’inverse.
Comme nous l’explique Ludivine Planchard, en charge d’accompagner les volontaires au sein de l’association APF (53), la rémunération des volontaires, versée à la fois par l’État et par la structure accueillante, permet aux organismes d’avoir quelqu’un en plus à leurs côtés « sans pour autant être obligé de recruter un employé à plein temps ».
Une mission parfois trop courte et beaucoup d’investissement
Les missions de volontariat durent de 6 à 12 mois, ce qui représente des fois un frein quant à la participation de certaines structures au dispositif, qui trouvent cela trop court. Un autre frein constaté par les radios durant leur enquête, est l’investissement et le temps que chaque tuteurs ou tutrices, doit consacrer à la formation du volontaire.
Quelles missions lui donner ? Combien de temps doit-on y consacrer ? Comment former le jeune de la meilleure façon possible ?
À Pornic, Jade FM a rencontré deux structures pour qui la vision du dispositif diffère complètement. Mme Papet du collectif d’artistes bénévoles BoZ’ArT dit que la question d’accueillir un volontaire au sein de leur association s’est posée, mais que ce qui leur pose question est « le temps à consacrer au volontaire et aux demandes qu’ils auraient à lui faire ». Quant à l’école des Nondales, ils accueillent cette année leur second jeune en mission.
Avec, pour certains, des contraintes matérielles liées à l’insularité
Si pour certaines structures, le recrutement des volontaires se fait plutôt rapidement, pour d’autres, trouver un jeune en service civique s’avère être parfois compliqué. En effet, l’insularité des territoires semble jouer un rôle important.
Au micro de Neptune FM, Georges Birault du Collectif Agricole de l’Île d’Yeu dit ne pas avoir recruté de volontaire en mission car aucun des candidats n’étant originaires de l’île, et l’indemnisation étant trop faible; il était « impossible pour eux de se payer un logement ».
Une expérience gratifiante pour tout le monde malgré quelques réticences au début
Mis à part quelques réticences de la part de certains, un point important a été évoqué par plusieurs structures que les radios ont rencontrées jusqu’à présent. C’est celui du partage.
Le dispositif est avant tout l’opportunité pour les jeunes volontaires, les accueillants, etc, de prendre des initiatives, de monter des projets en collectif, ou encore de travailler les uns avec les autres.
« Une sorte d’éducation partagée entre le jeune volontaire et les résidents », « une expérience fabuleuse », « la transmission des vécus et savoirs faire »; découvrez l’interview de Radio G ! à l’espace Senior Grand Est de la CCAS d’Angers.
Et aussi l’opportunité de découvrir le milieu associatif
Effectuer une mission de volontariat, c’est enfin l’occasion de découvrir et s’investir dans le milieu associatif, à savoir un cinéma associatif, une friperie solidaire ou encore une école de musique.
Découvrez l’interview d’Emmanuel Gibouleau, directeur du cinéma associatif le Cinématographe à Nantes, qui nous en dit plus sur l’envie de son volontaire de « s’investir dans le milieu associatif nantais ».