Publié par La Frap - Le 13/12/2024

Coupes budgétaires de la région : des conséquences sur l’emploi et les territoires

La présidente de la Région Pays de la Loire a pris la décision de réduire le budget de la région de 100 millions d’euros, avec des coupes drastiques qui flèchent en particulier l’action associative.

Une décision qui aura des conséquence sur les territoires, comme l’explique le Mouvement associatif dans un communiqué :

  • Les 100 000 associations ligériennes représentent un poids économique majeur à l’échelle locale avec près de 12% de l’emploi privé.
  • Le bénévolat représente près de 1% du PIB, soit 13,7 milliards d’euros à l’échelle des Pays de la Loire.
  • Sur la base des chiffres de l’UDES (Union des syndicats employeurs de l’économie sociale et solidaire), pas moins de 13 000 emplois de l’ESS – composée à 84% d’emplois associatifs – seraient menacés en Pays de la Loire.

Le Mouvement associatif souligne également dans un document à destination du grand public que : « 100 millions d’économie à court terme, bien plus de dépenses publiques à long terme. Les indemnités des personnes privées d’emploi, les revenus non injectés dans le territoire par les événements culturels et sportifs annulés et l’abandon de projets d’innovation sociale et de transition écologique représentent des coûts et manques à gagner bien plus élevés»

Les impacts dans le secteur culturel

Dans le secteur culturel, une enquête menée par les six pôles culturels régionaux des Pays de la Loire révèle des inquiétudes profondes :

  • 2 443 emplois sont menacés suite à une diminution ou à un arrêt des financements publics en 2025 en Pays de la Loire.
  • Cela représente 36,5% des emplois des 736 structures interrogées, tous types de contrats confondus : CDI, CDD et intermittent·es.
  • La moitié des structures envisagent le gel des recrutements, la non-reconduction de contrats de prestataires et de CDD ou même le licenciement économique de personnels permanents.
  • 35% des structures interrogées craignent la non-reconduction des contrats intermittents (artistes et technicien·nes du spectacle vivant, de la musique et de l’audiovisuel).
  • Plus d’un quart (25,4%) des artistes-auteur·ices et entrepreneur·ses individuel·les anticipent la fin probable de leur activité. Ces professionnel·les aux statuts déjà précaires sont particulièrement vulnérables face à la réduction des financements de leurs partenaires et clients.
  • Les associations, qui portent 61% des emplois du secteur, sont les plus fragilisées par les annonces de coupes budgétaires.
  • La crise de l’emploi culturel aura des répercussions sur d’autres secteurs d’activité liés à la culture, tels que la sécurité événementielle, la billetterie, la restauration, l’hôtellerie, la communication… Ces entreprises verront leurs carnets de commandes se réduire en raison de la baisse d’activité dans le secteur culturel.
  • 43% des structures subventionnées estiment qu’un arrêt des financements publics en 2025 menacerait la totalité de leur activité.

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