Depuis 2008, un certain nombre de pays négocient un traité visant les contrefaçons. Acronyme d’Anti-Couterfeinting Trade Agreement (accord commercial anti-contrefaçon), le traité ACTA est classé jusqu’à aujourd’hui secret défense.
Dernièrement, l’association Act Up Paris a reçu un courrier de mise en demeure de la part de deux conseillers techniques du ministère des Finances. Ces deux personnes sont nommément citées dans un des communiqués de l’association, étant les négociateurs mandatés par la France pour ce traité en préparation.
Dans ses dispositions, ACTA prévoit une régulation drastique à la frontière de plusieurs produits, notamment les médicaments, pour ce qui intéresse l’association Act Up Paris. Cette dernière s’occupe en effet depuis des années de la prise en charge des personnes séropositives. Selon les responsables de l’association, ACTA pourrait à plus ou moins court terme exclure des marchés les médicaments génériques à bas prix. En cause, l’application du droit à la propriété intellectuelle qui serait dès lors confisqué par les grands groupes pharmaceutiques, qu’Act Up Paris désigne volontiers comme une mafia.
Les détails de la lutte qu’Act Up Paris mène contre le traité ACTA, avec Pauline Londeix, la vice-présidente de l’association, au micro de Michael Rakotoarson pour la Radio Prun’.
Photo: Act Up