A 24 ans, la licenciée du Nantes Métropole Athlétisme va participer, pour la première fois de sa carrière, à des championnats d’Europe dans une épreuve individuelle.
Depuis 2014, Agnès Raharolahy porte régulièrement la veste de l’Equipe de France d’Athlétisme. La spécialiste du 400 Mètres, fait partie du relai féminin. Avec celui-ci elle est championne d’Europe Indoor en titre (à Prague, 2015). Aujourd’hui, c’est dans un autre rôle qu’elle se rend à Belgrade, pour disputer les championnats d’Europe Indoor (du 3 au 5 mars), puisque pour la première fois de sa carrière elle a réalisé les minimas nécessaires.
Cette performance ; c’est lors des Championnats de France en salle qu’elle l’a réalisé. Avec un temps en 52”97, la protégée d’Emmanuel Huruguen (son entraîneur au NMA) en a profité pour signer son record personnel. Pourtant, aller en Gironde n’était pas acquis à l’avance. “ Dans la programmation de ma saison, j’avais prévu de me qualifier avant le début des championnats de France. Je n’ai donc pas eu d’autres choix que d’y aller pour faire les minimas ”.
“J’y vais décontractée ”
Au pied du mur, elle a su franchir le problème sans entraves ni fracas. D’autant plus que cela lui a permis de remporter le titre de Championne de France sur le 400. Toutefois, ce titre reste à relativiser. A Bordeaux, la meilleure française, Floria Guei n’était pas présente. Cela lui a donc laissé le champs libre.
Mais ce premier titre majeur en individuel ne lui rajoute pas de pression au moment de se rendre à Belgrade. “ J’y vais plutôt décontractée, même si bien sûr j’ai hâte de courir. Le plus stressant dans la saison c’est de réussir à se qualifier pour la grosse compétition. Après je pense que vendredi matin (début des séries) j’aurais de la pression, mais je sais que je serais en position d’outsider, donc j’ai tout à prouver et à gagner… Mon but est vraiment de voir ce que j’ai dans les jambes, car la piste de Bordeaux est réputée lente et j’aimerai voir ce que je vaux sur une piste rapide “.
Actuellement c’est la 15e meilleure coureuse du continent. Même sous la bannière tricolore, Floria Guei (51”99) et Déborah Sananes (52”83) ont fait mieux qu’elle. Si ça sera compliquée pour la native d’Alençon de percer sur le sprint, elle ne s’interdit pas de rêver. D’autant plus que le 400 Mètres en salle, n’a rien à voir avec celui que l’on connaît habituellement.
Juste avant de prendre l’avion pour la Serbie, Agnès Raharolahy revient sur les spécificité du 400 Mètres en salle.
Crédit Photo : TrackAndLife