« Concombre tueur » : la formule a vite été oubliée pour laisser place dans les médias à la peu accrocheuse « graines de soja germées peut-être à l’origine de l’épidémie ».
Pour les producteurs de concombres, c’est plus difficile d’oublier l’affaire : la filière a été durablement touchée par la méprise des services sanitaires allemands accusant ainsi les concombres espagnols d’être porteurs de la bactérie E.coli, qui à ce jour, a tué 35 personnes en Europe. Ce n’était pas le cas mais cela a suffit à ébranler la filière du concombre partout en Europe. La Loire-Atlantique a été particulièrement touchée puisque 20% de la production nationale provient du département.
80 tonnes de concombres ont été détruites en Loire-Atlantique début juin. Ce sont les agriculteurs qui vendent sur le marché national qui souffrent le plus : pour ceux qui écoulent leur production sur les petits marchés, la situation est meilleure car, globalement, la confiance des consommateurs demeure. Mais toute la filière est touchée par la baisse des prix, comme nous l’explique Thierry Hachet, producteur à Arthon en Retz.
Au micro de Jean Saint-Marc, il décrit les conséquences de la crise pour son exploitation. Prun’ est également allé à la rencontre de producteurs et de consommateurs, pour voir comment la « crise du concombre tueur » était vécue sur le marché de Talensac.