Communiqué hier soir par la municipalité de Nantes, le décès par légionellose d’un rezéen de 41 ans survenu le 15 décembre. L’homme avait fréquenté la piscine Jules Verne. Mais aucun lien n’est établi. Quels sont les risques de cette bactérie, comment prolifère la légionelle dans les réseaux hydrauliques et les tests de détection de la légionelle sont-ils obligatoires ?
Suite à ce décès par légionellose, l’ARS, l’Agence Régionale de Santé a mené une enquête pour connaître les lieux fréquentés par la victime. L’homme s’était rendu, en autre, à la piscine Jules Vernes, le 5 décembre dernier, des prélèvements de l’eau ont donc été effectués le 29 décembre, un « taux anormalement élevé » a été détecté.
57 cas de légionelloses ont été recensés en 2009 en Pays de la Loire, 1200 sur la totalité du territoire français. Avec un taux de mortalité de 10%. La légionellose ne se transmet pas de personne à personne mais par voie respiratoire, en inhalant des gouttelettes d’eau contaminées. Par conséquent : Les personnes fragilisées sont plus particulièrement touchées.
La ville de Nantes a procédé, hier (Jeudi 6 Janvier), à des traitements à la piscine Jules Verne par chocs thermiques en augmentant la température à 70 degrés pour détruire la bactérie.
Les personnes s’étant rendues à la piscine Jules Verne entre le 3 et le 5 janvier dernier, présentant des symptômes grippaux sont appelées à consulter leurs médecins le plus rapidement possible (A noter que, d’après la Mairie de Nantes, la piscine Jules Verne a été fréquentée par plus de 1100 personnes entre le 3 au 5 janvier 2011).
La mairie de Nantes devra rechercher d’où provient cette contamination. D’après l’Institut de Veille Sanitaire, la part de contamination par légionellose dans des lieux publics (établissements thermaux, hôpitaux, établissements de soins…), face au privé, s’élève à moins de 20%. La responsabilité de l’exploitant d’un Établissement Public, ici la municipalité de Nantes, peut être engagée si les obligations de sécurité n’ont pas été respectées. Mais comme le soulignait Chantal Gloaguen, aucun contrôle de présence de légionelle n’est obligatoire. Cependant le dernier test effectué à la piscine Jules Verne date de plus d’un an et demi, les résultats étaient négatifs.