Après l’affaire des quotas à la F.F.F, après la débâcle de l’équipe de France en Afrique du Sud, il fallait bien un événement comme la venue à Nantes de Pape Diouf pour nous rappeler que le football peut aussi être vecteur de valeurs positives. Le « Collectif du 30 novembre », qui a organisé cette journée, souhaite que le football contribue à nouveau à former des citoyens et qu’il transmette des valeurs positives. La route est encore longue tant le foot français semble gangréné par l’incivisme, le manque de respect et les discriminations.

 

 

 

 

 

Pape Diouf, ancien président de l’Olympique de Marseille, intervenait à l’issue de cette journée sur ce dernier thème. Il explique que, si les discriminations sont si importantes dans le football, c’est qu’elles le sont dans la société française. Le foot ne fait que refléter un problème plus global… Pape Diouf dresse un portrait sans concession de cette société qui « fait un tri à base ethnique » et compare les footballeurs issus de la diversité aux tirailleurs sénégalais ou aux ouvriers immigrés, « mis de côté lorsque l’on a plus eu besoin d’eux ». Il rappelle ainsi que peu de dirigeants de clubs ou membres des hautes instances du foot sont issus de la diversité, alors qu’ils sont nombreux sur les terrains.

 

Sur les terrains justement, Gilles Rampillon a tout raflé : trois fois champion de France, une coupe de France et un titre de meilleur buteur de tous les temps du FC Nantes. Ce palmarès, il le retrace non sans fierté, mais sans oublier que l’important, c’est le futur. En regardant jouer ces jeunes dans le stade où il a écrit de belles pages du football nantais, il souligne qu’il y a beaucoup à faire pour rendre le foot plus citoyen. Le FC Nantes, qui est actuellement en pleine crise, doit se baser sur ces valeurs pour « vivre des jours meilleurs », afin de devenir, d’après Gilles Rampillon, un exemple pour le foot français.

L’actualité du foot est assez triste, mais son avenir pourrait être beau. Le but de ces initiatives est de participer au renouveau de ce sport, dans lequel les enjeux financiers paraissent être beaucoup trop importants. C’est en tout cas ce que souhaite un jeune joueur croisé dans les travées du stade entre deux matches : « le foot, ça doit pas être pour l’argent, mais pour le plaisir ! ».

Jean Saint-Marc est allé à la rencontre des organisateurs de la journée, Ali Rebouh et Roger Lemaistre au stade Marcel Saupin.

Il a également interviewé Pape Diouf, ancien président de l’OM et Gilles Rampillon, ancien grand joueur qui sont intervenus sur les débats de cette journée.

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