Julien Bainvel est membre de l’opposition, il a côtoyé pendant de nombreuses années au conseil municipal Jean-Marc Ayrault, le maire PS de Nantes désormais chef du gouvernement. Et pour le jeune UMP, la nomination de son rival n’est pas une bonne nouvelle pour la France.
La dette : le mauvais exemple nantais
D’après Julien Bainvel, Jean-Marc Ayrault a trop investi dans les emplois publics à Nantes, un très mauvais point en temps de rigueur budgétaire. Le programme du prochain gouvernement n’augure d’ailleurs rien de bon pour la dette publique : création de 60 000 postes dans l’Education Nationale et de 300 000 emplois jeunes, retour à la retraite à 60 ans ou encore augmentation du SMIC. Que ce soit à Nantes ou à Matignon, Jean-Marc Ayrault ne combat pas assez le déficit de la France selon le groupe d’opposition Ensemble pour Nantes.
Un homme austère et autoritaire
Sur le tempérament du nouveau chef de gouvernement, les membres du conseil municipal ne sont pas tendres : Isabelle Loirat du Modem décrit l’ambiance « si vous faites une intervention qui ne lui plaît pas, il ouvre le journal ou il s’en va. Ca c’est agaçant ». Pour l’UMP Sophie Jozan, « il est extrêmement ferme et dur avec les élus d’opposition ». Des qualificatifs peu avantageux qui s’ajoutent à un comportement « métallique voire cassant » pour Julien Bainvel.
Une opposition au taquet
Rien n’arrêtera en tout cas les membres d’Ensemble pour Nantes, bien décidés à reprendre la ville au PS en 2014. D’ailleurs, les divergences sont nombreuses quant à la direction que doit prendre Nantes à l’avenir : pour l’UMP, le CHU doit être transféré non pas sur l’île de Nantes mais près de Laënnec, à la place d’un hôpital, on y trouverait le plus grand parc urbain européen. Autre projet l’usine Béghin-Say qui deviendrait un Musée d’Art Moderne. Rendez-vous pour les élections municipales de 2014.