Vendredi dernier, le président de l’Université de Nantes présentait ses vœux à la Faculté de Pharmacie. Etaient présents les acteurs économiques locaux, les représentants des collectivités ainsi que les membres de l’Université.
Yves Lecointe a rappelé le bouleversement sans précédent que l’Université a vécu pendant cinq ans. Notamment, la loi LRU, relative aux libertés et aux responsabilités des universités, mise en place par la ministre de l’enseignement supérieur Valérie Pécresse en 2007. Rappelons que cette loi prévoit d’ici 2013 que toutes les universités accèdent à l’autonomie dans les domaines budgétaires et de gestion de leurs ressources humaines et qu’elles puissent devenir propriétaires de leurs biens immobiliers.
Un moment difficile
Yves Lecointe l’a reconnu, l’esprit de cette loi était opportune mais l’Université a subi plus qu’elle ne s’est approprié ces réformes. Elle ne disposait pas de tous les moyens nécessaires à cette transformation, en particulier de moyens financiers. Il en résulte que l’Etat s’est sans doute désengagé trop rapidement et laisse à l’Université de Nantes un déficit budgétaire de quatre millions d’euros pour l’année 2011.
Des défis à relever pour 2012
Cinq défis se présentent à l’Université pour l’année à venir. D’abord, il faut parvenir à une réelle autonomie.
Les territoires doivent pouvoir mutualiser leurs efforts, leur travail, il faut donc développer le partenariat avec les régions limitrophes comme par exemple la Bretagne. Le dernier défi consiste à initier une nouvelle gouvernance de l’Université, une gouvernance qui serait caractérisée par le sentiment d’appartenance à son Université.
Au micro d’Alice Bordage, le président de l’université de Nantes Yves Lecointe.