Lundi 12 mars à l’occasion de la Journée mondiale contre la Cyber censure, Reporters Sans Frontières a dévoilé son rapport annuel. Le document fait figure d’un véritable état des lieux des pays portant atteinte aux libertés sur internet. Dans le collimateur de l’ONG, une dizaine de pays pratiquant la censure du net, l’arrestation de cyber dissidents, ou encore l’adoption de loi liberticides.
Deux listes figurent dans ce rapport : la première est consacrée aux pays qualifiés d’ « ennemis d’internet.
On y trouve une douzaine de pays, dont la Chine et la Corée du Nord, et bien sur la Syrie. Le constat a peu évolué par rapport à 2011, qui restera une année noire pour les cyber citoyens. Deux nouveaux venus viennent toutefois gonfler les rangs des ennemis du net, le Belarus et le Bahreïn.
La deuxième liste est celle des pays placés « sous surveillance ». Parmi ces états figurent L’Egypte, l’Inde, la Russie et l’Ouzbékistan. Mais aussi la France.
Mythique berceau des Droits de l’Homme, la France est le seul pays de l’Union Européenne à faire partie de cette seconde liste. Surprenant ? Pas tant que ça ! Reporters sans frontières reproche à la France de céder aux tentations sécuritaires et d’user d’un filtrage administratif du web. L’association, pointe du doigt les lois Loppsi et Hadopi, jugées obsolètes et disproportionnées. Les nombreux recours engagés par le gouvernement français contre les sources journalistiques sont eux aussi en ligne de mire.
Lucie Morillon, responsable du bureau Internet de Reporters sans frontières dresse un bilan en matière de cyber censure au micro de Lucie Bouzigues.