A chaque grande compétition internationale, la venue massive de spectateurs entraîne quelques imprévus. Certains devant passer par la case litige pour pouvoir accéder aux tribunes. Le championnat du monde de handball n’échappe pas à la règle.
Le comité organisateur du mondial 2017 a vu les choses en grand pour attirer le public dans les huit salles de France accueillant l’événement. En effet, pour éviter le souci aperçu il y a deux ans au Qatar (avec des salles quasiment vides pour certains matchs), les responsables de la compétition ont mis en place un système de packs permettant d’assister à trois rencontres au minimum.
En tout, 431 000 billets ont été vendus au public ou distribués aux collectivités territoriales. Ces dernières ont d’ailleurs participé au financement du mondial à hauteur de 8 millions d’euros. Les places récupérées par les pouvoirs publics ont ainsi pu être redistribuées à des prix avantageux aux clubs alentours.
Sauf que parmi elles, quelques-unes ont été édictées en doublon, occasionnant une longue file d’attente à la billetterie litige. Ce fut notamment le cas lors de la rencontre de dimanche dernier, à Nantes, entre le Brésil et le Japon. Au total, presque 200 personnes se sont retrouvées bloquées dehors avant de pouvoir trouver une place en tribune.
Aucune collectivité n’est épargnée
Pour la majorité des spectateurs présents, les places venaient du Département de Loire-Atlantique qui, selon Thomas Held, aurait commis une erreur occasionnant quelques désagréments : “La collectivité en question a acheté des billets pour ce match et nous a demandé de renvoyer les places en questions, car elle ne les avait pas reçues. Sauf qu’ils se sont trompés de billets au moment de les distribuer.” De son côté, le Département n’a pas donné suite à nos sollicitations.
Si le cas de cette rencontre se veut exceptionnelle avec une file d’attente record, tous les matchs semblent concernés par ce problème. “J’ai pu bénéficier de plusieurs billets de collectivités différentes et le problème fut toujours le même sur tous les matchs” témoigne une spectatrice assidue de la compétition.
Un cas qui se veut unique pour Thomas Held, en charge de la billetterie au sein du comité d’organisation, “Quand vous achetez des billets pour la famille ou les amis, vous n’en prenez que trois ou quatre. Alors qu’une collectivité ou un club peut en prendre entre trente et cinquante, voir beaucoup plus. Et quand on augmente le nombre de billets achetés, le nombre d’erreurs est statistiquement plus élevé.”
Les places vendues aussi concernées
Mais ce genre de soucis touche également des personnes ayant acheté leur billet en ligne. De quoi créer de la frustration au sein des files d’attente. “Le plus frustrant dans cette situation, c’est que l’on attend, mais on a aucune explication sur ce qu’il se passe, continue l’amatrice de handball. Le pire reste pour les supporters étrangers, qui ne comprennent pas vraiment ce qu’il se passe et qui se retrouvent dans la liste litige, sans réussir à communiquer avec les bénévoles”
Des volontaires livrés à eux-mêmes, mais efficaces pour répondre à tous ses tracas intrinsèques à une compétition de ce niveau. Malgré les tensions, ces bénévoles parviennent à vite répondre aux besoins, en faisant réimprimer des billets permettant l’entrée dans la salle.
Si la phase de poule de l’équipe de France touche à sa fin, la compétition continue pour les Bleus qui rejoindront Lille, dès vendredi. Ce souci pourrait survenir dans le Nord de la France. Mais grâce à l’e-billet ce problème peut vite être résolu comme l’explique Thomas Held, du comité organisateur du mondial 2017.