Le championnat du monde de handball, qui se déroule en France jusqu’au 29 janvier prochain, est le dernier événement auquel prend part Michel Barbot, manager depuis 1996 de l’équipe de France.
Dans une sélection nationale, rares sont les personnes qui peuvent se targuer d’avoir quasiment tout connu. Pourtant, au sein du staff des bleus un homme pourra dire “j’y étais”. Il s’agit de Michel Barbot, manager du groupe France depuis 21 ans.
A le croire cette nomination relèverait presque du hasard, “Alain Mouchel (ancien Directeur Technique National) et André Amiel (Président de la Fédération Française de Handball entre 1996 et 2008) ne trouvaient personne pour remplacer Jean-Pierre Lepointe à ce poste. Alain voulait alors le faire. Je lui ai alors fait comprendre qu’entre nous trois, ça serait plutôt à moi d’y aller. C’est comme ça que ma nomination a été actée”.
Comme une coïncidence, son arrivée dans le groupe des “Barjots” correspond également aux premières sélections de Guillaume Gille et Didier Dinart, aujourd’hui en poste à la tête des bleus. Mais entre ses premiers temps au poste de manager et ses missions actuelles, les choses ont évolués.
“Je dirais que je ne fais rien”
Il faut dire qu’à l’époque, le staff de l’équipe de France n’était pas aussi important. En effet, de cinq membres en 1996, il est passé à 13 membres deux décennies plus tard, voir 15 pour ce mondial. “Comment définir mon rôle ? Déjà, je dirai que je ne fais rien puisque les autres font tout. Ca, c’est la première définition. La seconde, c’est de m’assurer que tout est fait et que le groupe ne manque de rien. On pourrait définir ça comme un rôle d’intendant, d’organisateur.”
Et il donne du coeur à l’ouvrage pour que cette grande machinerie fonctionne sans accroc. A l’image des championnats du monde en Espagne en 2013.
michel_barbot_anecdotes_en_bleu.mp3, par Jean-Baptiste Maître
“Quand je parle de Pékin, j’ai les larmes aux yeux”.
En 21 ans d’activité au sein de la forteresse France, il y a forcément des anecdotes qui restent gravées en mémoire. Mais Michel Barbot a un tel respect pour la sélection, qu’il ne les dévoilera pas toutes. Il préfère se remémorer ses plus beaux moments, dont un qui a l’évocation du seul lieu lui font venir les larmes aux yeux. “Le plus beau souvenir restera Pékin. Moi qui ai connu les années 70 où on prenait des valises par tout le monde, de voir cette équipe remporter un titre olympique, c’était exceptionnel. Car un championnat du monde, un euro, ça reste dans le monde du handball. Avec un podium olympique, on entre dans le monde du sport.”
Les Bleus ont laissé une empreinte indélébile en devenant double champion olympique, avant de céder leur place au Danois, lors des Jeux Olympiques de Rio. Désormais, les Français ont l’occasion de marquer un peu plus l’histoire de leur discipline, en remportant un sixième titre mondial, à la maison. De quoi faire verser quelques sanglots à Michel Barbot, “Je pense que si je pars avec une équipe championne du monde, je verserai une larme et ça serait une grosse larme. Ca serait superbe de terminer à Bercy avec une médaille d’or”.
Les Experts savent donc ce qu’ils leur restent à faire, pour rendre ivre de bonheur “mimi”.
Si la retraite ne sonnera officiellement qu’en septembre prochain, Michel Barbot sait déjà comment il occupera ses journées. En plus de son poste de Président de la Ligue du Centre, il se consacrera au projet Leg’Hand, dont il est actuellement le trésorier.
Crédit Photo : fédération française de Handball