La ville de Nantes et la communauté d’agglomération vont se mettre à l’heure de « l’open-data ». C’est Jean-Marc Ayrault, qui en a fait l’annonce il y quelques jours lors de l’inauguration de la Cantine numérique. Pour le maire de Nantes, c’est une « révolution que le service public doit mener pour répondre aux enjeux économiques, sociaux et citoyens actuels ».
L’open-data, qu’est-ce que c’est ? C’est un terme anglais qui veut dire ouverture des données publiques. Cela signifie que les données produites par les deux administrations (la ville de Nantes et Nantes Métropole) seront librement accessibles à tous sans restriction de droits d’auteurs, de brevets ou autres mécanismes de contrôle. La nouveauté de ce système : toutes les informations seront collectées sur une plateforme à laquelle chacun aura accès. Il sera alors possible de télécharger, diffuser ou modifier ces données. Mais une nuance doit être apportée : les données personnelles et nominatives tels que les casiers judiciaires ou certificats médicaux ne font pas partie des données libérées.
Un système qui ouvre la porte à de nombreux services innovants tels que la création de sites pratiques ou d’applications téléphoniques pour les smartphones. Un nouvel axe de développement économique qui devrait permettre la création d’emplois. Outre l’aspect industriel, ce projet porte aussi des valeurs citoyennes : l’ouverture des données permettant une meilleure visibilité des informations produites par les administrations comme l’info trafic en temps réel, la qualité de l’air… Un communiqué de presse de la mairie a aussi annoncé que « les données liées à tout le champ culturel pourraient également en faire partie ». Les premières thématiques de données libérées devraient porter sur la mobilité et l’environnement. Ce dernier thème s’inscrivant dans le cadre de Nantes Capitale Verte 2013.
Pour savoir comment mener à bien ce projet, un groupe de travail doit bientôt voir le jour. Donc inutile de se ruer dès maintenant sur la plateforme. Elle ne devrait être mise en service qu’à partir de septembre. Quant aux premières applications, elles devraient arriver sur les téléphones seulement durant le mois de novembre 2011.
Au micro de Julien Chaillou, Claire Gallon, chargée de mission au sein de l’association nantaise LiberTIC, qui milite en faveur de l’ouverture des données publiques et de l’e-démocratie.
Photo : SUN