La vraie gagnante du premier tour des élections régionales est l’abstention. En Pays de la Loire, 52% des électeurs ne sont pas allés voter.
Benoît Cailliau, le président du CESER (Conseil Economique, Social et Environnemental) est l’invité d’Anthony Torzec. Convié à s’exprimer sur ce sujet, l’abstentionnisme n’est pas une surprise pour lui, mais plutôt la traduction du sentiment d’exaspération des citoyens.
Alors, comment remédier à cette crise ?
Selon lui, les électeurs sont en colère et c’est certainement cela qui explique le vote massif pour le Front National : « c’est la traduction du cri des électeurs que l’on écoute pas », avance-t-il. Il en va de même pour la majeure partie de votes blancs ou nuls lors de ces élections.
Bien sûr, les politiques avancent de grands concepts mais les électeurs attendent avant tout que l’on s’intéresse à leur vie de tous les jours. Benoît Cailliau propose donc que les politiques aillent réellement au contact des personnes et qu’ils entendent leurs inquiétudes et revendications.
Il faut donc changer les mentalités et ne pas se contenter de tabler sur des changements financiers, selon le président du CESER. Pour lutter contre l’absention les citoyens doivent se retrouver dans des changements à long terme qui viendront repenser le bien commun. Pour cela, il faut que les politiques aient le courage de porter les changements et qu’ils tiennent leurs promesses.