A Nantes, les mots du militantisme sur les murs de l’espace public. Prun’ rencontre deux membres du Collectif Collages Féministes Nantes.
La formule est héritée de mai 1968. A l’heure du plus grand mouvement social français du 20e siècle, qui se soulève contre le capitalisme, le consumérisme et les institutions traditionnelles, les vagues de manifestant·e·s qui prennent les rues laissent dans leur sillon les mots de leur luttes : slogans tagués sur le béton public.
L’un des messages des révoltes soixante-huitardes : Murs blancs, peuple muet.
Nous sommes en 2021, le peuple n’a pas perdu sa langue ; les murs des villes ne sont pas nus, ils ne se sont pas tus. Ils se parent de dessins et de mots qui, comme alors, racontent l’époque, ses idéaux et surtout ses luttes, ses combats.
On pense aux tags, aux graffitis, et il existe aussi une forme nouvelle d’investissement du territoire urbain, plus politique qu’artistique : la bombe de peinture devient papier-pinceau…
Un article réalisé par : Ségolène Raffaitin