Sur l’Autre radio, Tranzistor reçoit Mathias Courtet, responsable du Centre d’Art Contemporain – Le Kiosque. Au programme : expo à vélo, arcs en ciel, confidences sur le divan d’un « smalltown boy », nuit blanche, coming out, défense bec et ongles des artistes-auteurs et bien d’autres choses…
« Smalltown boy ». Gamin, Mathias Courtet se reconnaît dans le personnage du clip de l’hymne synthpop de Bronski Beat. Le garçon grandit dans une petite ville de la région nantaise. Ses parents, « tous les deux ouvriers », prennent leur voiture chaque premier dimanche du mois pour emmener leur progéniture au musée, « parce que c’était gratuit ». Ces visites mensuelles, et surtout la rencontre providentielle de profs qui lui font découvrir le théâtre ou la littérature, ainsi que le choc que provoquent chez lui deux « petites peintures de Monet et Caillebotte » le mettent sur la voie des arts plastiques.
Il entre à l’école des Beaux-arts de Rennes, dont il sortira en 2001. Pour atterrir directement à Mayenne, au centre d’art contemporain Le Kiosque.
Il y coordonne bientôt les activités de L’Atelier (école d’arts plastiques) et pilote la programmation des expos de la Chapelle des Calvairiennes. Un espace d’exposition atypique, ancien lieu de culte à l’identité très marquée « avec laquelle il apprend à jouer, plutôt qu’aller contre ».
Alors que la crise de la Covid-19 fragilise encore davantage la situation déjà souvent précaire des artistes plasticiens – « éternels oubliés de la culture pour lesquels il est plus que temps d’inventer un régime du type de l’intermittence », Mathias et l’équipe du Kiosque ont inventé, en plein confinement, Arcoiris. Une exposition qui, du 11 juin au 6 juillet, propose de découvrir, de préférence à vélo, une trentaine d’arcs en ciel que l’artiste Antoine Aviau a essaimés dans tout le territoire de Mayenne Communauté, de Sacé à Rennes-en-Grenouille.