Nicolas Sarkozy a imposé aux entreprises de plus de 50 salariés le versement, chaque année, d’une prime obligatoire à leurs employés si elles augmentent leurs dividendes. L’objectif : augmenter le pouvoir d’achat des salariés.
Un projet de loi critiqué autant par le patronat et que par les syndicats de salariés qui y voient une annonce pré-électorale inégale et court-termiste. Tous souhaitent une progression du pouvoir d’achat de l’ensemble des français mais par d’autres biais.
Tour d’horizon des représentants syndicaux de Loire-Atlantique. Quels sont leurs sentiments face à cette prime et plus précisément, en Loire-Atlantique, combien de salariés seront touchés?
Yann Rolland, président du Medef 44 propose d’imposer une TVA Sociale. Seules les entreprises de plus de 50 salariés devront verser des primes, prime qui serait exonérée de cotisation sociale donc ne sera pas prise en compte pour la retraite des salariés. Des modalités qui d’après Marie-Claude Robin, secrétaire de la CGT 44, accentuent les inégalités entre salariés. D’après Philippe Moreau Président de la CGPME des Pays de la Loire, la participation et les accords d’intéressements existent déjà pour faire profiter les salariés des fruits du bénéfice de l’entreprise. 60% des 450 000 salariés de Loire-Atlantique travaillent dans des entreprises de moins de 50 salariés, à ceux ci, il faut y soustraire toutes celles dont les dividendes de leurs entreprises n’augmentent pas. Pour Michel Bourdinot de la CFDT 44, cette mesure touche trop peu de salariés.
Le gouvernement souhaite voir entrer en vigueur cette loi avant la fin de l’année 2011.