C’est un procès hors normes qui s’ouvre ce mercredi devant la cours d’Assises de Loire-Atlantique à Nantes.
Tony Meilhon doit y répondre du meurtre de Laetitia Perrais, commis dans des conditions atroces en début d’année 2011 dans les environs de Pornic.
Plus d’une centaine de journalistes sont attendus sur place à tel point que les débats seront filmés et diffusés dans une salle annexe au Palais de justice. La première journée devrait être consacrée à valider ou non la demande de la mère de Meilhon de se constituer partie civile, autrement dit de s’asseoir sur le banc des victimes.
Il sera aussi question du statut accordé au père de la famille d’accueil chez qui habitait Laetitia, Gilles Patron, accusé par ailleurs d’agression sexuelle et de viol notamment sur la sœur jumelle de la victime…
Mais au-delà de l’horreur du crime, l’affaire avait défrayé la chronique avec une fronde des magistrats dans la France entière. En cause, les propos du président de la République d’alors, Nicolas Sarkozy, lequel avait remis en cause le travail du juge de l’application des peines.
Plus de deux ans après, si le climat semble s’être apaisé à la faveur d’une nouvelle majorité, selon le syndicat de la magistrature traditionnellement ancré à gauche, son secrétaire général Eric Bocciarelli (interrogé par Sun) pointe toujours des dysfonctionnements.