Bâtie en 1865, l’ancienne prison située en centre-ville de Nantes avait été condamnée par l’Etat à plusieurs reprises pour son délabrement et sa surpopulation carcérale. Dans le cadre de la loi de programmation pour la justice de 2002, le programme 13 200 (13200 représentant le nombre de places crées dans de nouveaux établissements pénitenciers) atteint ici sa vingt-et-unième réalisation.
C’est grâce au partenariat avec le secteur privé que cet établissement a pu voir le jour. La société Théia, filiale de Bouygues, a permis la construction du lieu remboursé sur 27 ans par l’Etat. Cette filiale y assure aussi, entre autres missions, l’intendance, la logistique et la restauration.
Disposant de quasiment quatre fois plus d’espace, les détenus renouent avec une vie plus intime. Confinés à quatre en moyenne dans les anciennes cellules, ils disposent désormais de cellules personnelle ou partagée avec une seule personne. La répartition de l’hébergement se fait entre deux maisons d’arrêts pour hommes de 200 places chacune et une maison d’arrêt pour femmes. Un centre médico-psychologique régional est aussi mis à disposition. Contrairement à l’ancien établissement où la zone allouée au sport n’était qu’une ancienne chapelle remis en état dans les années 90, les détenus auront ici une réelle zone dédiée à la pratique sportive. La zone des ateliers est elle aussi plus importante, les propositions d’offres de travail pour les détenus ont donc été presque doublé.
Maxime Richard a joint par téléphone, André Page, directeur du centre pénitencier. Avant d’aborder les changements importants, André Page revient sur la question de la formation pour les détenus. Qu’en est-il des propositions faites à ce sujet par le nouvel établissement pénitencier de Nantes ?