Le 23 février dernier, le ministre de la justice Michel Mercier est en visite au service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) de Nantes. Depuis quelques jours, les travailleurs sociaux du SPIP de Nantes sont en service minimum, mécontents des mises en cause du président de la République suite à l’affaire Laetitia. Lors d’une visite à Orléans, le 3 février 2011, le chef de l’Etat a suggéré un laxisme des magistrats et des agents de probation, à l’origine de la récidive criminelle de Tony Meilhon, principal prévenu dans le meurtre de Laetitia Perrais.
La visite du ministre de la justice avait clairement pour objet de calmer la grogne des magistrats et des travailleurs sociaux, se sentant accusés à tort, au vu des moyens alloués à la justice. Sur fond de frustration à la base, le sentiment des professionnels de la justice n’aura guère évolué à la suite de ce déplacement ministériel. Pour cause, Michel Mercier indique clairement n’être venu qu’en observateur. « Je ne suis pas là pour faire des annonces » a-t-il répondu aux journalistes présents lors d’un point presse expéditif, tard dans la soirée du 23 février.
Pas de résolution importante donc au départ, reste à savoir si les constats du ministre seront suivis d’effet tangible dans les jours à venir.
Reportage sur place signé Michaël Rakotoarson.