Démolir des petits immeubles ou des grands ensembles est devenu monnaie courante en raison des politiques d’urbanisme mises en place dans les grandes agglomérations. A Nantes, par exemple, se profilent les chantiers du futur CHU, du quartier Grand Bellevue ou encore du futur Marché d’intérêt national. Pourtant, tous les matériaux issus des démolitions ne sont pas exploités et sont simplement envoyés à la benne.
En 2014, une association a été créée à la suite d’une remarque que s’est faite une bande de copains. Parmi eux, Florian d’Oliveira, qui, en assistant à une rénovation d’immeuble, voit certains matériaux de bois partir à la décharge alors qu’il pourrait en avoir besoin. Ainsi est née l’idée et le principe fondateur de Katapulte. L’association réunit quatre membres actifs, dont Florian d’Oliveira et Mélissa Rugolin et une trentaine d’adhérents, et a vocation de construire un réseau d’artisans du bâtiment pour récolter un maximum de matériaux : bois, pierre, verre, carrelage, céramique, portes, fenêtres. Pour Florian, tout est récupérable.
L’élaboration du projet de l’association est actuellement en cours. Les bénévoles travaillent sur l’implantation d’une ressourcerie, où les matériaux seront remis à neuf et réhabilités et où les particuliers pourront s’approvisionner. Florian d’Oliveira regrette qu’en France il y ait assez peu d’avancée en terme de législation sur la déconstruction, même si ça devient « émergent ». Il souligne qu’en Amérique du Nord et au nord de l’Europe, « cette prise en considération là existe depuis bien plus longtemps ».
nop