Dimanche 10 Juin, à La Marsa, banlieue chic de Tunis, se clôturait « Le Printemps des Arts », une exposition d’œuvres d’arts contemporains. Cette exposition principalement axée sur la religion, a déclenché la colère des extrémistes religieux du pays. C’est ainsi qu’un couvre-feu a dû être décrété dans huit régions du pays afin de calmer les véritables émeutes qui s’en sont suivies, il a depuis pris fin. Résultat, une centaine de blessées, des œuvres mis à mal et un gouvernement qui porte plainte pour « atteinte aux valeurs du sacré » tout en affirmant vouloir juger les assaillants. Le chef du parti Ennahda, au pouvoir en Tunisie, a même appelé les tunisiens à descendre dans la rue vendredi 15 juin afin de défendre les bâtiments publics en réponse à l’appel à la manifestation lancé par les salafistes. Schizophrénie latente au gouvernement tunisien ?
Samir Amghar, sociologue et spécialiste des mouvements islamistes, tente d’éclaircir la situation au micro de Maxime Richard.