Du 1ier au 16 mars 2017, Jusqu’à demain, l’Espace Simone de Beauvoir et l’Hôtel du département à Nantes accueillent l’exposition gratuite « Camille Lepage, photojournaliste – On est ensemble ».
Montée par l‘association Camille Lepage – On est ensemble, elle présente quelques-unes des photos réalisées par l’angevine Camille Lepage, au Sud Soudan et en Centrafrique.
Des clichés du quotidien, celui de populations peu médiatisées, coincées entre l’ordinaire et la guerre. Pour mieux saisir leur vie, leur humanité mais aussi mieux les approcher, la journaliste freelance avait choisi de résider avec eux, dans les mêmes conditions. Voyages à moto, maison sans eau ni électricité, abris de fortune, c’est toute une réalité que la jeune femme donne à voir mais aussi à lire, grâce aux légendes qu’elle avait rédigées. Une information locale à visée internationale, pleine d’espoir.
La jeune femme est décédée à 26 ans, lors d’une embuscade en mai 2014. Elle avait été primée plusieurs fois pour son travail, notamment avec le deuxième prix, catégorie Portrait, du Pictures of The Year International, un des plus prestigieux concours de photojournalisme au monde. A sa mort, ses parents et son frère décident de perpétuer sa mémoire et ses valeurs à travers une association.
Ils avaient fait le déplacement jusqu’à Nantes pour le vernissage de l’exposition. L’occasion de parler avec Maryvonne Lepage d’un métier dangereux et encore très masculin. Anonymes, les candidatures pour le Prix Camille Lepage démontrent au contraire la mixité qui peut exister dans ce métier.
Le vainqueur de l’édition 2016 était d’ailleurs une femme, Pauline Beugnies, du collectif Out of Focus. Lauréate pour son idée de reportage sur les violations des droits de l’homme en Égypte, et notamment la répression du régime contre les jeunes militants. Un projet présenté cette année à Perpignan.
Retrouvez ci-dessous l’interview complète de Maryvonne Lepage.