Après quatre jours d’échanges, la 4e édition du forum mondial des droits de l’homme a pris fin. Qualifiée «d’édition de la maturité» par Pierre Sané, sous-directeur général de l’Unesco pour les sciences humaines et sociales, ce forum a joué la carte de l’unicité. Il a réunit à la fois le local, le national et l’international. En plus de veiller à la bonne articulation entre les différents acteurs, mis sur un pied d’égalité, le forum a décliné des thèmes fondamentaux.
La première journée s’est ainsi consacrée à la protection des plus jeunes. Dans le respect des droits de l’homme, les enfants étrangers, au cœur d’un divorce ou encore porteurs d’un handicap sont les plus vulnérables. Rien qu’en France, un pays dit « riche », c’est 2 millions d’enfants dont les parents vivent en-dessous du seuil de pauvreté. Dominique Versini de l’Autorité indépendante «La Défenseure des enfants» se charge de faire promouvoir la convention internationale des droits de l’enfant.
Autre point d’attache, la liberté d’expression. Lundi soir, l’émotion était palpable. Le forum mondial a appelé à la libération des deux journalistes de France 3 retenus en otage en Afghanistan depuis six mois. Florence Aubenas, en tant qu’ex-otage retenue en Irak en 2005, était présente. Un hommage auquel s’est également associé Shirin Ebadi, iranienne militante des droits de l’Homme et Prix Nobel de la Paix 2003. Dans son pays, la République islamique d’Iran, les médias sont censurés à outrance.
Le forum, c’était aussi la présence de nombreuses associations pour la protection des droits de l’Homme au sein même de la France. Désirée Haddad Bellaiche, d’origine tunisienne, présidente de l’association Neapolis. Elle se bat pour faire valoir les droits des français venus du Maghreb. Sans oublier, Monia Mokaddem, présidente de l’association « Tunisie Numérique ».
Si le forum s’achève, l’action nantaise en matière de droits de l’Homme ne s’arrête pas là. Ancienne capitale de la traite négrière, Nantes fait son mea culpa en édifiant un Mémorial à l’abolition de l’esclavage. Il ouvrira ses portes à l’été 2011.
Eugénie Cohen