Mardi 31 janvier, le personnel enseignant et dirigeant de l’Education nationale a été appelé à faire grève par plusieurs syndicats majoritairement FSU (Fédération syndicale unitaire, premier syndicat de l’enseignement). Un défilé national s’est déroulé dans la journée à Paris regroupant des délégations syndicales de tout le pays. Bilan : 20 000 manifestants d’après les syndicats. La mobilisation touchait les écoles maternelles et élémentaires, mais surtout les collèges et les lycées. Certains syndicats invitaient de leur coté à concentrer la mobilisation dans les villes de Province.
En 2012, il y aura 2 500 élèves de plus que l’année précédente
Dans le premier degré, le ministère de l’Education constatait 13 % de grévistes, se basant sur les déclarations d’intention des instituteurs dans le cadre du service minimum d’accueil. Les syndicats ont noté de leur coté plus de 40% de grévistes. Les revendications toujours d’actualité portent principalement sur le retrait de la loi sur l’évaluation du personnel enseignant, ainsi que sur le récurent thème des suppressions de postes dans le cadre du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
Selon des chiffres publiés par le ministère de l’Education nationale, à la rentrée 2012, il y aura 2 500 élèves de plus qu’à la rentrée 2011, les écoles maternelles devant perdre 10 000 élèves environ mais les écoles élémentaires (du CP au CM2) devant en scolariser 12 000 de plus.
La lutte contre l’échec scolaire mise en difficulté par la crise
14 000 suppressions de postes sont attendues à la rentrée 2012 dont 2500 postes d’enseignants RASED, ces réseaux spécialisés aux élèves en difficultés. L’évaluation des professeurs risquent d’être chamboulés. Les évaluations pédagogiques des fameux inspecteurs académiques seraient transférées au chef d’établissement qui avait déjà la charge de l’évaluation administrative. Les évaluations passeraient d’une récurrence de 7 à 3 ans.
Les syndicats redoutent par cette mesure une impossibilité de lutter contre l’échec scolaire, ainsi que le passage d’une culture de réussite pédagogique à une culture de résultats administratifs. En somme une application à l’enseignement de la politique du chiffre déjà prônée chez les policiers et gendarmes.
A Nantes, 7 écoles sont totalement fermées. 44 Ecoles n’assureront pas la cantine. De nombreuses perturbations sont attendues dans l’accueil périscolaire du matin du midi ou du soir. Une délégation de 500 personnes devraient rejoindre le cortège à Paris.
Jean-Paul Charraux, responsable départemental et académique CGT-FO Collèges et Lycées sur Prun’ réponde au micro de Youness Rhounna.