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L’affaire Colonna n’est pas finie


« Je suis innocent ! ». Le cri d’Yvan Colonna a jailli du box des accusés au moment du verdict : pour la troisième fois, celui que l’on surnomme souvent « le berger de Cargèse » a été jugé coupable de l’assassinat du préfet Claude Erignac en 1998.

Pour la cour, c’est bel et bien Yvan Colonna qui a tenu le « rôle du tireur lors de l’assassinat ». Mais les magistrats, qui ont justifié leur décision par écrit, n’ont pas totalement suivi les réquisitions de l’accusation, puisque cette peine n’est pas assortie d’une période de sûreté incompressible de 22 ans.

Une « perpétuité simple » qui offrira à Yvan Colonna la possibilité de demander une libération conditionnelle en 2021. Mais il ne compte pas en rester là. A la sortie du tribunal, ses avocats annonçaient leur intention de former un pourvoi devant la Cour de Cassation, et, si celui-ci n’aboutissait pas, de saisir la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

En l’absence de preuves matérielles, ils dénoncent ce qu’ils appellent « la vacuité du dossier de l’instruction ». L’accusation reposait principalement sur les mises en cause d’Yvan Colonna par plusieurs des membres du commando et par leurs épouses. Condamnés en 2003, ces membres du commando se sont rétractées, mais seulement des mois, voire des années plus tard.

La Cour a considéré ces rétractations « particulièrement tardives et laconiques ». La cavale d’Yvan Colonna entre 1999 et 2003 a également été considérée comme un élément à charge.

L’affaire Colonna n’est donc pas terminée… Jean Saint-Marc a reçu Yves Bordenave, qui a couvert les trois procès pour le journal Le Monde et sur le blog  procescolonna.blog.lemonde.fr Le chroniqueur judiciaire fait le bilan de l’affaire et en dresse les perspectives.

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