A l’occasion des semaines de la Solidarité Internationale qui se déroulent du 3 au 30 novembre prochain, des conférences-débats sont organisés à Nantes sur le thème « Réinventer la démocratie ici et là-bas ».

 

Lundi 14 novembre, à l’espace Cosmopolis, Alain Laplanche, vice-président de la Maison des citoyens du Monde avait réuni Christophe Beurois, administrateur de l’Association pour la Démocratie et l’Education Locale et Sociale (ADELS) et Yves Mathieu, consultant mission publique pour la Ville de Nantes. Des citoyens, acteurs des conseils de quartier ou simplement intéressés par la démocratie participative, étaient également au rendez-vous. Pascal Bolo, adjoint à la ville de Nantes en charge du dialogue citoyen était invité mais n’a pas pu assister à ce débat. Prun’ lui a posé quelques questions issues des réflexions de cette conférence.

 

Qu’est-ce que la démocratie participative ?

La démocratie participative désigne l’ensemble des dispositifs et des procédures qui permettent d’augmenter la participation des citoyens dans la vie politique et d’accroître leur rôle dans les prises de décision. Elle est souvent opposée à la démocratie représentative, qui régit la République Française. Les critiques sur la démocratie participative portent par exemple sur le fait que le parlement d’une démocratie représentative ne représente justement pas la diversité de la société, sur le fait que les élus de terrain sont trop éloignés de la réalité quotidienne, sur le fait encore que les citoyens se sentent incompris des politiciens.

 

La démocratie participative est caractérisée par l’extension du droit de vote et de sa fréquence, par la concertation dynamique sous forme de débats libres concernant des décisions à l’échelle locale ou encore nationale  – par exemple, les comités consultatifs ou les conseils de quartier  – et par la mise en place d’un système organisé qui garantit que toutes les idées constructives et nouvelles des citoyens seront examinées de manière efficace.

Les critiques faites à l’encontre de la démocratie participative concernent sa tendance au populisme, la représentativité des citoyens ou leur implication dans des intérêts personnels.

 

Les réflexions issues de la conférence-débat

Cette conférence-débat a permis de dévoiler les enjeux de la démocratie participative, que ce soit d’un point de vue général ou sur son application locale. En effet, Christophe Beurois, administrateur de l’ADELS, a souligné le fait que la production collective de solutions passe forcément par une réflexion sur les valeurs communes des citoyens participants et que la légitimité d’un projet dépend plus de la qualité du processus démocratique engagé – tel  que la partcipation des citoyens – que de la décision politique qui suivra.

L’intervention de Yves Mathieu s’est orienté sur l’idée que la démocratie représentative ne fonctionnait plus, et qu’il y avait nécessité de forger une nouvelle démocratie et de nouveaux dispositifs avant que les citoyens se réapproprient les enjeux politiques. Le débat s’est orienté également sur la démocratie participative au sein de la Ville de Nantes, notamment les conseils de quartier.

 

Au micro d’Alice Bordage, Pascal Bolo, adjoint à la ville de Nantes, en charge du dialogue citoyen.

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