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La mode se met au vert !


Il y a 4 ans, l’effondrement du Rana Plaza au Bangladesh entraînait la mort de plus de 1,130 ouvriers. Révélant ainsi les conditions, à la fois de vie des salariés mais aussi de production dans l’industrie du textile. Manque d’éthique, gaspillage, pollution, il est pointé du doigt. Mais la mode est déjà au vert dans plusieurs villes et pays, comme à Nantes et à Cholet.

Un secteur qui représente plus de 7% du commerce mondial. Selon une étude britannique, les occidentaux achèteraient en moyenne 20 kilos de vêtements par an. Sachant que chaque article rejette environ 20 fois son poids en gaz à effet de serre. Première problématique, sa consommation puisqu’elle comprend son lavage et son volume de déchets. Sachant qu’un jean sera porté en moyenne quatre ans. Deuxième problématique, sa création. En prenant l’exemple de la Chine, il est aisé de comprendre l’impact environnemental de certaines pratiques.

Selon Greenpeace, 70% des rivières, lacs et réservoirs d’eau en Chine sont pollués. L’ONG établissant un lien direct avec le textile, dont l’industrie induit parfois une forte consommation de produits toxiques. Teinture, impression, finissage, un cercle vicieux que l’association a choisi de rompre. En 2011, elle lance le mouvement Détox et commence à mettre en évidence l’impact environnemental des grandes marques.

Des mouvements locaux

Mais Greenpeace n’est la seule à s’intéresser à la mode éthique. Partout en France et outre-frontières, le changement est déjà à l’oeuvre. Comme à Cholet, où l’Institut Colbert, membre du Cnam, a intégré le développement durable à sa pédagogie. Elisabeth Léculeur en est la directrice et elle explique quelles difficultés la mode peut rencontrer quant à la chaîne de fabrication, mais aussi les solutions déjà testées pour enrayer la pollution, une priorité dans ce secteur. 

Interview d’Elisabeth Léculeur, directrice de l’Institut Colbert, par Cerise Robin

De nombreuses innovations textiles existent. Elles sont même mises en avant par certains grands couturiers. Exit le coton, le cuir animal, place au cuir végétal, et aux tissus issus du recyclage. Des matériaux encore peu visibles dans les chaînes de vêtements et souvent encore chers.

Pour Ariane, fondatrice de l’association nantaise Vitamine E, le principal problème reste encore l’étiquetage. « Il n’est pas obligatoire de mettre Made In » la chaîne de fabrication devenant très difficile, pour les utilisateurs comme pour les créateurs, de remonter son fil. Mais de maille en maille, la jeune femme milite pour que la mode se mette au vert. Notamment à travers la Fashion Revolution. Pour elle, s’habiller durable signifie pour le moment s’habiller local et de seconde main.

Une idée qui est amenée à se développer. En effet, 71% des consommateurs français réclament un étiquetage des produits et une consommation plus durable. Et si on en croit Yves Saint-Laurent lorsqu’il dit que « s’habiller est un mode de vie« , il n’y a pas que la mode qui se met au vert. 

Retrouvez ci-dessous, l’interview d’Ariane, fondatrice de Vitamine E. 

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