Pour cause de traitement chimiothérapique, de ménopause précoce, de maladie génétique ou encore de mariage trop tardif, nombreuses femmes doivent faire face à l’infertilité.
L’alternative ? Le don d’ovocyte, une technique d’assistance de procréation assistée autorisée en France depuis 1994.
Le docteur Fabienne Marchand-Lamiraud, gynécologue-obstétricien à la polyclinique de l’Atlantique et spécialiste dans les traitements d’infertilité, reconnaît que cette pratique peut s’apparenter à un véritable parcours du combattant.
Ainsi, dans cette lourde entreprise qu’est le don d’ovules, le suivi psychologique est indispensable. En Pays de la Loire, l’association Amphore, au service des couples infertiles, accueille les donneuses potentielles et les couples receveurs.
Compte-tenu des contraintes qu’implique le don d’ovocytes, la France manque de donneuses.Les pays étrangers deviennent ainsi des refuges pour les femmes françaises infertiles. En Espagne, par exemple, le temps d’attente ne dépasse jamais plus de trois mois contre une moyenne de deux ans en France. Et pour cause, indemnisées à hauteur de 900 euros, les jeunes espagnoles sont nettement plus nombreuses à faire don de leurs ovules.
Selon les dires de certains spécialistes, les méthodes de procréation assistée comme le don d’ovocyte augmenteraient les risques de malformations. Insuffisances cardiaques, maladies urogénitales et angiomes seraient davantage fréquents chez les nouveau-nés concernés. Face à ces publications, le Docteur Miguel Jean, chef du service de Médecine de la Reproduction au CHU de Nantes, à un tout autre son de cloche.
Pour plus d’informations, rendez-vous ce soir, à 20H30, pour une soirée-débat sur « le don d’ovocyte », à la Polyclinique de l’Atlantique de Saint-Herblain. Organisée par l’association Amphore, elle est ouverte à tous et à toutes.
Eugénie Cohen