Les habitants du Sud du Soudan se sont prononcés début janvier sur la possible séparation du pays lors d’un référendum début janvier, si oui ou non ils voulaient se séparer de la partie Nord du pays. Si les résultats officiels ne sortiront qu’en début février, les observateurs internationaux sur place estiment que 99% des bulletins glissés dans les urnes portent la réponse « OUI ». Après plusieurs décennies de guerre civile et une génocide faisant 2,5 millions de morts au Darfour, cette annonce apparaît comme une bonne nouvelle.
Cependant, tout n’est pas réglé. De nouveaux problèmes sont posés entre les deux parties: le traçage des frontières – avec pour enjeu dans sous-sol pétrolifères -, le partage de la dette du Soudan, de son armée, etc. L’avenir politique des deux futurs Soudan est incertain, surtout si l’on considère les pressions extérieures comme celles de Etats-Unis et de la Chine. De plus, les minorités placées dans ces nouveaux Etats constituent une question inquiétante.
Pour dresser le tableau de la situation, William Bouziges, professeur en classe préparatoire en histoire, géographie et géopolitique, également chercheur à l‘IRIS, répond aux question de François Chevré à l’antenne de Prun’.