C’était un mercredi 25 avril, dans l’obscure salle Micro de Stéréolux. Certains Nantais découvraient pour la première fois en live la magie du quatuor Django Django. Le groupe était déjà passé à Nantes en janvier dernier lors des Nuits Zébrées, mais il ne s’attendait pas à recevoir un tel accueil du public pour ce nouveau concert. Et pourtant, comment ne pas résister face à cette incroyable recette musicale qui régale les papilles des oreilles ?!
Avec 4 musiciens-ingrédients britanniques, on obtient ainsi des couches de voix superposées au caractère bien prononcé, sur une base de percussions au goût relevé, un parfum mélodique exotique et entraînant, le tout lié par une harmonie quasi évidente. Mais halte, point de crème pâtissière indigeste ! Ici, c’est plutôt une multitude de saveurs malicieusement inattendues qui se présentent à chaque bouchée, et toujours avec une agréable légèreté.
Western arabisant, pop électro tribale, rockabilly polyphonique … Il serait peut-être vain de vouloir qualifier Django Django à tout prix. Tout ce que l’on doit retenir, c’est que ces quatre garçons produisent des sonorités qui appellent soit le Far West, soit l’Orient, et qu’en utilisant des instruments comme des noix de coco, un güiro ou encore un vibraslap, rien ne les empêchera d’exposer leur sens indéniable de la rythmique !
Prun’ a donc eu le privilège de rencontrer ces quatre jeunes hommes exquis avant leur concert à Stéréolux et de leur soutirer quelques confidences. Et ces artistes complets (ils font aussi leurs propres visuels, vidéos et artwork inclus) ont beaucoup d’histoires à révéler -tant sur cet opus conçu dans une minuscule chambre londonienne que sur leurs intenses relations avec la France… Avec sympathie et flegme britannique, s’il-vous-plaît.
Django Django qui parle musique, disserte architecture, s’esclaffe à tout va et chante même a capella : c’est Vinnie Neff (chanteur guitariste), Dave McLean (batteur, compositeur), Jimmy Dixon (bassiste) et Tommy Grace (claviériste) qui se dévoilent au micro de Solange Maribe.