Les Médiateurs de quartiers : des acteurs au service de votre tranquillité


En terme de sécurité, l’agglomération nantaise a proposé une alternative aux propositions de l’Etat : le dispositif « Médiateurs de quartiers ». Vêtus d’une tenue distinctive grise et jaune marquée du logo « Ville de Nantes », 20 médiateurs encadrés par quatre responsables de secteurs arpentent sept quartiers de la ville : Breil, Dervallières, Bellevue, Malakoff, Nantes Nord, Halvêque/Ranzay et Bottière/Pin Sec.

Affectés sur le terrain du mardi au samedi, de 15H à 22H, ces entremetteurs vont au devant des locataires, sans a priori. Ils tentent alors de résoudre les nuisances sonores, les incivilités, les conflits intergénérationnels et interethniques ainsi que les bagarres entre adolescents…Ainsi, les médiateurs concourent à la tranquillité des résidents nantais dont la demande sociale grandit de jour en jour. « L’accueil est très fort sur le terrain (…) bien que quelques enfants aient du mal avec l’autorité » nous confie Jean-Robert Primau, responsable du quartier Nantes Est.

Un métier qui n’est donc pas toujours simple. La semaine dernière, un de leur collègue a pris un sérieux coup derrière la tête dans le quartier de Bellevue. Un incident sur lequel Gilles Nicolas, adjoint à la tranquillité de la Ville de Nantes, a rebondit. Après leur avoir rendu hommage, il a également insisté sur le fait que le métier de médiateur ne peut se confondre avec celui de policier. « Ce sont deux métiers totalement différents mais complémentaires » rappelle l’adjoint. Et pour cause, lorsqu’une situation s’envenime, ils font appels aux gardiens de la paix.

A Nantes, c’est l’association Optima qui forme et manage les médiateurs de quartiers. « L’innovation, cette année, c’est la mise en place de séquences d’exercices internes où l’on s’oblige à faire de la médiation avec des jeux de rôles » nous explique Nathalie Niveaux, responsable du service médiation d’Optima. Cela permet de vérifier si chacun utilisent les attitudes adéquates en cas de situations conflictuelles. Par ailleurs, par souci de sécurité, deux femmes n’iront jamais seules sur le terrain.

Eugénie Cohen

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