Doit-on envisager de passer aux oubliettes le terme Mademoiselle ?
Une interrogation qui résulte d’un combat mené par deux associations féministes : Les Chiennes de Garde et Osez le féminisme. Intitulée « Mademoiselle, la case en trop ! », la campagne lancée à l’automne dernier milite en faveur de la suppression du terme Mademoiselle dans les documents administratifs. Un terme dont la connotation serait même « condescendante », pour ces deux associations féministes.
La campagne vient de récolter ses premiers fruits. Depuis le 1er janvier 2012, les habitantes de Cesson-Sévigné, commune voisine de Rennes, mariée ou non, vont devoir s’habituer au « Madame ». La ville bretonne a ainsi décidé de supprimer la case « Mademoiselle » de tous ces documents administratifs. Une démarche qu’elle inscrit dans le cadre la Charte européenne pour l’égalité des hommes et des femmes dans la vie locale.
Associé au statut marital de la femme, les féministes jugent la case « Mademoiselle » discriminatoire. Différencier les « Madames » des « Mademoiselles » serait même une atteinte à la dignité de la femme, selon le site madameoumadame.fr, un site chapoté par les deux associations féministes.
Pour les pro-mademoiselle, le terme fait écho à une certaine indépendance de la femme. Un terme qui aurait donc évolué dans notre langage avec son temps. Faux débat ou vrai combat ? Si les avis divergent fermement, on constate qu’après un petit tour d’horizon aux quatre coins de la planète, les « mademoiselles » sont nombreuses à avoir disparu de la circulation administrative.
En France, notre Mademoiselle bien-aimé subira t-il le même sort que les « Miss », « Fraulein » et « Segnorita » du monde entier ?
Pour revenir sur les arguments défendus dans la campagne « Mademoiselle, la case en trop! », Prun’ a reçu dans sa matinale Demain c’est loin, Stéphanie Rabaud, membre de l’association nationale Osez le féminisme.