A l’appel de la FNARS (Fédération Nationale des Associations d’accueil et de Réinsertion Sociale) et du Collectif des associations unies, des manifestations ont été organisées ce jeudi 31 mars, dans une vingtaine de villes en France.
A Nantes, près de 400 personnes se sont réunies, Cours des 50 Otages, pour protester contre la remise à la rue de milliers de personnes, en cette date symbolique de fin de la trêve hivernale. Ces remises à la rue concerneraient près de 180 personnes à Nantes. Les manifestants se sont d’abord regroupés à l’occasion d’un flash mob avant de défiler arborant chacun une clé à la main.
En 2008, Benoist Apparu, secrétaire d’état chargé au logement s’était pourtant engagé à faire des conditions d’hébergement des sans-abris ou mal logé, un chantier national prioritaire. La mise en place d’un service public d’aide à l’accès au logement avait notamment été évoquée.
Pourtant 3 ans après, pour Jocelyn Leclerc, délégué régional de la FNARS, rien à changé. « On nous dit qu’il n’y a pas de raison que ce secteur ne prenne pas sa part de la baisse des budgets seulement ces personnes démunies sont déjà les plus pauvres, je ne vois pas très bien comment on peut leur prendre plus ».
La Fédération reproche à l’Etat un manque de moyens financiers dans les CHRS (Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale), la baisse globale des budgets et le « pas ou peu d’accompagnement social ». Certes, des logements ont été construits mais la réalité économique ne permet pas l’accès pour tous à un logement décent. Conséquence: le nombre de personnes sans-abris ou mal logés ne cesse d’augmenter depuis ces dernières années. « Les SDF dans la rue ressemblent aujourd’hui à monsieur et madame tout le monde, on ne les remarque pas et pourtant il y en a 100 000 en France ».
Selon, une enquête publiée dans Le Figaro en décembre dernier, 22 % des français pensent qu’ils peuvent un jour se retrouver dans la rue après un divorce ou la perte d’un emploi.
La délégation appelle à d’autres formes de manifestation avant le 6 juin prochain. Date d’une prochaine rencontre entre les associations de lutte contre l’exclusion et les élus locaux.
Photo : SUN