Une étude de l’Insee dessine les contours démographiques de la métropole dans 20 ans.

En 2030, l’aire urbaine de Nantes pourrait dépasser le million d’habitants, c’est d’ailleurs le titre de l’enquête menée conjointement par l’Insee pays-de-la-Loire et l’Auran (l’Agence d’Urbanisme de la Région Nantaise) dans le cadre de la démarche « Ma Ville Demain » lancée par les 24 communes de Nantes Métropole et visant à construire un projet pour la métropole à l’horizon 2030.

 

Une fécondité élevée et un attrait de la part des jeunes ménages

La population augmenterait d’environ 190 000 habitants en grande partie grâce à un excédent des naissances sur les décès. Des arrivées massives de jeunes franciliens augmenteraient également la population nantaise : la moitié des 110 400 franciliens s’installant à Nantes et ses environs auront entre 25 et 39 ans.

 

Moins de jeunes familles et d’actifs

Les jeunes ménages avec ou sans enfant et les jeunes actifs auraient des difficultés à se loger dans le centre-ville notamment à cause d’une inadéquation entre leurs revenus et les prix de l’immobilier. Un phénomène qui amplifierait la périurbanisation (ayant trait au comportement des populations ayant quitté les centres urbains pour aller vivre dans les zones périphériques) voire la rurbanisation (néologisme apparu en 1976 à partir de rural et d’urbain, désigne le processus de « retour » des citadins dans des espaces qualifiés de ruraux).

 

Quelles solutions politiques ?

Afin de ne pas perdre son « cœur de population », la communauté urbaine de Nantes devra mettre en œuvre un développement urbain maîtrisé du territoire. Gilles Retière, vice-président de Nantes Métropole délégué à l’aménagement du territoire, à l’urbanisme et à l’habitat explique les prochaines priorités de l’agglomération : l’augmentation de la production de logement (de 4000 logements auparavant à 8000 logements autorisés à être construits en 2012).

Il faudra également diversifier l’offre de logement, que ce soit des logements locatifs sociaux ou des logements privés à prix abordable. La forme des logements compte également, non seulement des immeubles seront construits, mais la possibilité de petites maisons individuelles peut également s’offrir aux ménages.

Nantes Métropole souhaite également multiplier les espaces de détente, qu’ils soient individuels – jardinets avec les maisons –  ou collectifs – un square devra désormais être construit à moins de 500 mètres de chaque immeuble.

Quant aux transports, le plan de déplacement urbain engagé par Nantes Métropole affirme des objectifs communs entre le développement de l’habitat et le développement des transports en commun. Enfin, les commerces de petite et moyenne surface devront être renforcés tout en respectant les centres-villes traditionnels.

 

Au micro d’Alice Bordage, David Martineau, directeur des études de l’Insee Pays-de-la-Loire.

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