Signature d’une Charte pour la sauvegarde du Muscadet


Une « boîte à outils » visant à apporter des solutions pour un secteur en difficulté. Voilà ce que représente la Charte régionale de gestion de la crise du vignoble Muscadet. Représentants de l’État, des collectivités territoriales, négociants et producteurs ont validé ensemble les grands objectifs de cette Charte.

Ce document a pour objectif de garantir la pérennité du vignoble nantais en proie à de graves difficultés depuis 2008. Une crise qui affecte les territoires marqués par cette production et qui fragilise un secteur d’activité représentant environ 10 000 emplois directs et indirects. L’ensemble des signataires de la Charte s’accordent sur le diagnostic de cette crise et affirment la nécessité de combiner leurs efforts pour impulser une nouvelle dynamique de gouvernance et de régulation du vignoble.

Parmi les mesures phares de la Charte: l’amélioration de la coopération entre les différents partenaires et la suppression de près de 2400 hectares de vignes. En cela, les organisations professionnelles signataires de la présente Charte s’engagent à inciter les vignerons à s’inscrire dans ce plan d’arrachage. La mesure n’étant pas collective, les vignerons doivent à titre individuel déclarés leur intention de supprimer une partie de leurs exploitations.

Le Conseil Régional soutient pour la première fois une telle initiative à hauteur d’1 million d’euro. A cette aide, s’ajoute 1,2 million d’euro apporté par le FEADER (Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural).

Un autre problème auquel s’attache de résoudre la Charte : la gestion des excédents de stock estimé à 250 000 hectolitres, qui influence les prix à la baisse. Pour pallier à cette situation, il est prévu des actions de distillation ou encore de la vente sans appellation. Autre point : une gouvernance collective du vignoble est envisagée pour permettre une régulation de l’offre en volume et en qualité pour obtenir une adéquation entre la production et le marché.

Du côté des producteurs on reste prudent. Joël Forgeau, président du syndicat de défense des appellations d’origine contrôlée (SDAOC) rappel: « Je ne suis pas là pour fanfaronner. Je suis conscient que l’année 2011 va être une année difficile. La Charte ne signifie pas une sortie de crise mais exprime une volonté de s’en sortir.« Un premier bilan de toutes ces mesures adoptées est prévu pour le 15 février prochain. Avant un bilan définitif qui sera fait le 15 mai 2011.

Après la signature de cette Charte, réactions de Joël Forgeau et de Dominique Tremblay, conseiller régional des Pays de la Loire en charge des questions alimentaires et agricoles au micro SUN de Julien Chaillou.

 

Photo: ©InterLoire Stevens Frémont



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